Tressage & Pandanus


Le tressage est à l'origine une spécialité des îles Australes, mais on trouve aujourd'hui des articles tressés dans toute la Polynésie. Le végétal principalement utilisé est le pandanus mais on tresse également la feuille de cocotier (niau) ou le bambou local (ofe).

 

On tresse depuis... la nuit des temps aux Australes.

De mémoire de femme, on a toujours tressé aux Australes.

 

Les fillettes commencent leur apprentissage vers l'âge de 9 ans. On leur apprend tout d'abord à rouler le pandanus, principale matière première de cette activité séculaire. Il s'agit du Pandanus à feuilles longues (l'autre pandanus, à feuilles courtes est uniquement utilisé pour la couverture des fare). Ces feuilles, d'une largeur d'une dizaine de centimètres et d'une longueur de 2 mètres environ, sont débarrassées de leurs nervures centrales puis grossièrement tressées ensemble pour un séchage de trois semaines à un mois. Elles sont d'abord pendues au toit des maisons ou dans les arbres avant d'être étalées sur le sol. Une fois séchées, les feuilles sont enroulées les unes sur les autres pour former des rouleaux. On estime à 2500 le nombre de rouleaux de pandanus exporté chaque année de Rimatara vers Papeete. Il faut environ 2 ans pour qu'un pandanus puisse donner des feuilles utilisables en vannerie. Malgré ce rythme assez rapide, la matière première est nettement limitée et c'est un obstacle important au développement de cette artisanat. La vannerie polynésienne a évolué vers une plus grande diversité d'articles. On trouve désormais des porte-monnaie, des étuis, des éventails, des bracelets, des sandales, etc... Néanmoins, les tapis (peue), les paniers et les chapeaux constituent encore l'essentiel de la production.

pandanus tressage raiatea avera

Ci-dessus, feuilles récoltées et utilisées pour le tressage d'objets traditionnels.

A droite, feuilles récoltées et utilisées pour la couverture des fare.

pandanus raiatea polynesie française